Jean Danielou
soutiendra sa thèse en sciences sociales, spécialité STS (sciences, technologies, sociétés)
En transition
Quand ENGIE se reterritorialise
sous l’effet du réchauffement climatique (2016-2020)
Thèse de PSL Université, préparée à Mines Paris – PSL, Centre de sociologie de l’innovation, dans le cadre du programme en sciences sociales de l’école doctorale 543 SDOSE

devant le jury composé de :
Franck AGGERI | Professeur | Mines Paris, PSL | Examinateur |
Kristin ASDAL | Professor | TIK, University of Oslo | Examinatrice |
Jérôme DENIS | Professeur | Mines Paris, PSL | Directeur de thèse |
Véra EHRENSTEIN | Chargée de recherche | CNRS, EHESS | Examinatrice |
Corinne GENDRON | Professeure | École des sciences de la gestion, UQAM | Rapporteure |
Brice LAURENT | Chargé de recherche | Mines Paris, PSL | Directeur de thèse |
Sebastian PFOTENHAUER | Associate Professor | STS department, Technical University of Munich | Rapporteur |
Résumé de la thèse
La thèse a pour objet la transition de l’entreprise ENGIE menée entre 2016 et 2020. L’argument central est que pour faire la transition, ENGIE est amenée à se reterritorialiser à travers le monde. Le travail de recherche repose sur une enquête ethnographique conduite depuis l’intérieur de l’entreprise et à partir d’une position salariée. Cette enquête caractérise le geste de reterritorialisation de l’entreprise en explorant plus particulièrement deux sites de transition, l’un aux Philippines et l’autre en Chine, dans lesquels ENGIE cherche à ancrer de nouvelles activités. Au travers de ces deux cas d’étude est analysée la manière dont l’entreprise stabilise de nouvelles connexions globales pour essayer d’atterrir hors d’un monde fossile et carboné où elle était précédemment ancrée. La thèse décrit un mode d’action exploratoire qui se structure autour d’une «stratégie du bourgeonnement», c’est-à-dire d’une prolifération de projets qui permettent à ENGIE de tester différentes positions de transition.
Summary of the thesis
The dissertation deals with the transition of ENGIE conducted between 2016 and 2020. The central argument is that in order to make the transition, ENGIE has to reterritorialize itself around the world. The research work is based on an ethnographic inquiry conducted within the company and from an employee position. This inquiry characterizes the process of reterritorialization by exploring two transition sites, one in the Philippines and the other in China, where ENGIE seeks to anchor new activities. Through these two case studies, we analyze the way used by the company to stabilize new global connections in an attempt to land outside the fossilized and carbonized world in which it was previously anchored. The thesis describes an exploratory mode of action that is structured around a « budding strategy », i.e. a proliferation of projects that allow ENGIE to test different transition positions.