Titre de la thèse : Dépendance au numérique et vulnérabilités dans un contexte d’urgence écologique, abordées sous l’angle de la résilience des réseaux mobiles.
Sous la direction de Clément Marquet (CSI) en codirection avec Marceau Coupechoux (Telecom Paris) et Sophie Quinton (INRIA).
Cette thèse s’inscrit dans une démarche de compréhension de la dépendance collective au numérique et des vulnérabilités qui en émergent en s’intéressant au cas des réseaux de téléphonie mobile.
En effet, le développement actuel du numérique pourrait ne pas être soutenable sur le long terme en raison de ses impacts sociaux et environnementaux. Dans le même temps, on assiste à une multiplication et une intensification des usages du numérique, qui pourraient être à l’origine d’un accroissement, à l’échelle de la société, de la dépendance au numérique. Ce constat soulève la question de la résilience des infrastructures numériques, mais également de celle de nos sociétés face à de potentielles limitations du développement (non soutenable) de ces infrastructures. Dans cette thèse, nous aborderons cette question en nous intéressant aux enjeux de résilience des réseaux de téléphonie mobile (3G, 4G, 5G).
Dans un premier temps, nous chercherons à modéliser les conséquences sur les réseaux mobiles d’une limitation du déploiement de nouvelles stations de base. Comment maintenir au maximum la qualité de service, quel niveau de qualité de service peut-on maintenir et pour combien de temps ? Il s’agira ensuite d’étudier la question du niveau de résilience des réseaux mobiles souhaité pour assurer la résilience de nos sociétés. Plus précisément, cette question sera abordée en cherchant à savoir quelles notions de résilience et de qualité de service sont manipulées par les différents acteurs gravitant autour des réseaux mobiles (pouvoirs publics, opérateurs, collectifs citoyens etc.) Enfin, nous étudierons à quelles conditions (maintenance, redondance etc.) un niveau de résilience et de qualité de service donné peut être garanti. Nous approcherons toutes ces questions de façon interdisciplinaire, en mobilisant d’une part la modélisation et l’évaluation de performance des réseaux mobiles, et d’autre part l’enquête sociologique.