Titre de la thèse : Ce que la fragilité fait à l’architecture : Maintenance et soin des services techniques hospitaliers.
Sous la direction de Jérôme Denis.
Ce projet de thèse interroge ce que la fragilité fait à l’architecture à travers l’étude de la maintenance et du soin des services techniques du bâti hospitalier.
Dans un contexte marqué par l’instabilité climatique, le vieillissement du parc immobilier et la raréfaction des ressources, la question de la durée et de l’entretien devient cruciale. Or, l’architecture reste encore largement tournée vers la conception neuve, tandis que la maintenance, souvent invisible, demeure dévalorisée.
L’hôpital constitue un terrain d’enquête privilégié. Au XIXᵉ siècle, en passant du modèle religieux de l’hôtel destiné à héberger les malades à celui de l’hôpital moderne, où l’on espère soigner et guérir, on introduit les premiers services mécaniques. Dès lors, l’hôpital cesse d’être un bâtiment statique pour devenir un organisme vivant qui, lui aussi, demande des soins. Sa fragilité n’y apparaît plus comme une faille, mais comme une condition constitutive de son architecture, où la maintenance hospitalière devient un acte vital et institutionnalisé.
Ce travail vise à appréhender la fragilité non comme une faiblesse, mais comme une condition à documenter, accompagner et négocier.
Le projet se déploie dans le cadre d’un partenariat CIFRE entre le Centre de sociologie de l’innovation (Mines Paris – PSL) et l’agence d’architecture SCAU, dont le catalogue hospitalier constituera le terrain d’enquête principal de la thèse.

