
Journées interdisciplinaires croisant des perspectives en STS, sociologie, anthropologie, philosophie empirique, mais aussi comme on le verra, sciences de gestion, économie et recherche en design.
Ces journées d’étude proposent d’explorer les manières de (se) rendre sensible à des problèmes environnementaux en manipulant des savoirs qui relèvent a priori d’une connaissance dite « objective », inscrite dans la tradition des sciences modernes.
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Les chiffres (et plus largement les formes de quantification) sont devenus les instruments d’une objectivité affichée dans de nombreux domaines, au-delà même de la pratique scientifique (Porter, 1995). Pour autant, le discours à visée sensibilisatrice de l’écologie[1] tend à puiser dans ces formes pour encourager le ralliement (Tasset, 2022) sous les bannières de la « sensibilisation » aux faits scientifiques. Les savoirs objectivés par la science, souvent caractérisés de manière téléologique par des critères comme « le détachement émotionnel, [et] le recours à la quantification » (Daston et Galison, 2012 [2007], p. 39), ne sont pas toujours dénués d’affects.
La tension entre d’un côté le registre scientifique, qui met à distance par les chiffres, les ordres de grandeur, les images, et de l’autre le rapport sensible aux êtres et aux choses, se tisse en toile de fond des commentaires sur l’Anthropocène. Les sciences de l’environnement, équipées d’instruments de captation de données, de quantification et de mise en courbes, décrivent la terre comme une grande machine cybernétique. Pour autant, « l’événement anthropocène » fait aussi passer l’humanité d’un déterrestrement à un enchevêtrement dans Gaïa (Bonneuil et Fressoz, 2013). Ce mouvement s’accompagne d’une invitation à considérer la dimension sensible de la mise en action face à ces crises, et la manière dont s’y enchevêtrent des ressorts cognitifs, émotionnels et esthétiques (Stengers, 2009 ; Latour, 2015). Certains instruments scientifiques agissent alors comme des « récepteurs » nous permettant de nous rendre « plus sensibles et plus réactifs » à la sensibilité de Gaïa (Latour, 2015, p. 184).
Le lien entre sensibilité et connaissance a déjà été travaillé : en anthropologie et en sociologie des sciences et des techniques, les versants sensibles de la production des savoirs ont été explorés à travers des gestes qui permettent de connaître, du côté des pratiques scientifiques (Bert et Lamy, 2021), mais aussi dans des situations très pratiques comme celles de la maintenance (Denis et Pontille, 2022)[2], ou encore dans l’étude de savoirs non-occidentaux, comme dans la tradition des ethno-savoirs (Brunois, 2005). C’est que, même au-delà des sphères académiques, la « sensibilité » est à la mode. Dans les arènes militantes sur des sujets environnementaux, elle est mise en avant comme un moyen incontournable pour mobiliser : les « dispositifs pédagogiques » recourent aux registres de la « science objectivante » dans le travail de socialisation émotionnel à destination des publics à sensibiliser (Blanc, 2024). Le peu de travaux qui se sont penchés sur la question peinent néanmoins à sortir de la compréhension de la sensibilisation selon un « rapport asymétrique et paternaliste aux populations jugées « insensibles » » (Chamois et al., 2023, p. 31).
Au croisement de ces deux perspectives se déploie une tension bien connue de la philosophie et héritée en sociologie. Le sensible est polarisé entre les deux facettes, la perception et l’affection, associées chacune à des questionnements propres (Peroni, 2008) : d’une part, la place de la perception dans la production de connaissances, comme c’est le cas dans les travaux en sociologie des sciences et des techniques qui appréhendent le sensible comme une modalité du connaître ; d’autre part, la dimension émotionnelle du sensible (notamment dans le cas de la sensibilisation à la cause écologique), où il s’agit plutôt d’une transformation de soi ou des autres au contact de connaissances qui équipent un certain rapport au monde.
L’ouvrage programmatique coordonné par Peroni et Roux (2008) propose un décalage du geste analytique de l’étude de la sensibilité vers le sensibiliser permettant d’appréhender le sensible non plus comme un objet à connaître mais comme « la matière d’un faire » (Peroni, 2008, p. 26). Nous proposons d’inscrire cet appel dans la filiation directe de ce déplacement pour se saisir d’activités liées aux savoirs environnementaux et questionner à nouveaux frais les dualités entre connaissances et affects régulièrement réifiées par les travaux en sciences sociales (Peroni et Roux, 2008).
L’entrée par le rendre sensible fait écho à de nombreux travaux plus récents, en particulier sur les questions liées au vivant (Morizot, 2020), avec leur lot de critiques. « Fourre-tout trop commode » pour Vinciane Despret (2021), d’autres autrices lui préfèrent l’expression « accorder de l’attention » (Haraway, 2003 ; Tsing, 2015). Le terme de sensibilité permet néanmoins d’embarquer la dimension affective et esthétique que le domaine de l’attention n’accueille pas aussi bien dans l’analyse. En témoigne le travail de Nathalie Blanc, laquelle propose d’envisager la participation écologique à l’aune d’une « perspective esthétique » ouvrant sur d’autres appréciations du monde (Blanc, 2008). On a pourtant encore vu peu d’enquêtes se pencher sur les modalités concrètes de ce travail du sensible. Ces appels à « se rendre plus sensible », au reste du vivant notamment, restent en effet le plus souvent spéculatifs.
Cet appel propose finalement de problématiser les rapports élargis au monde par l’entrée environnementale que cultive le fait de sensibiliser. Il s’inscrit dans la suite de l’invitation de Chamois, Deluermoz et Mazurel (2023) à se pencher sur « la formation de l’expérience sensible elle-même et les effets de cette formation sur la sphère sociohistorique ». Il invite à tenir ensemble à la fois perception, affects et esthétique dans l’analyse des manières de (se) rendre sensible qui accompagnent les activités liées à ces savoirs en manipulant des instruments de connaissance traditionnellement associés à l’objectivité scientifique. A la suite de Vanessa Manceron, qui étudie la construction d’un rapport sensible au territoire de vie des naturalistes amateurs au fil d’opérations de comptage, de mise en listes, en cartes, et de construction d’une connaissance « objective », on explore alors une « zone grise de la modernité mal connue et peu étudiée » (Manceron, 2022).
Si cet appel à communications s’élabore sur ces considérations théoriques, c’est aussi un appel à faire résonner nos terrains respectifs avec ceux d’autres chercheur.e.s du domaine. Ainsi, les architectes avec lesquels travaille Léone-Alix Mazaud, pour faire la ville dans l’Anthropocène, ont recours à des plans, des courbes, des outils de visualisation divers qui participent à rendre sensible à un état du monde et à la nécessité de le transformer. Du côté des dispositifs de sensibilisation que croise régulièrement Solène Sarnowski avec ses enquêté.e.s, « comprendre pour agir » s’érige en slogan de l’écologisation. Pourtant, s’il faut comprendre pour agir, aussi faut-il se rendre sensible, un travail de tous les jours pour ces personnes
Ces journées d’étude proposent donc de déplier deux gestes :
1) Remettre l’enquête au centre pour interroger le rapport sensible aux savoirs objectivés dans le champ environnemental (qui engage, met en action, transforme, métamorphose, etc).
2) Travailler la tension entre deux perspectives facilement opposées : celle d’une modernité tournée vers la recherche d’objectivité (équipée par des formes de quantification, de visualisation, etc.) et celle du sensible, encore souvent posée comme une sorte d’alternative critique exclusive d’une approche qui lui serait antérieure.
Les contributions sont invitées à aborder des questionnements que nous avons proposé de regrouper en trois axes détaillés ci-dessous, sans que ceux-ci soient exclusifs.
1. Travail du sensible
Comment se travaille la sensibilité ? Cet axe propose d’interroger les ressorts d’une expérience à la fois active et passive : rendre sensible (et, en miroir, être rendu sensible), mais aussi se rendre sensible, dans une perspective inspirée de celle développée par Antoine Hennion, où la sensibilité n’est pas héritée mais cultivée par les personnes (Hennion, 2008), et où le trouble généré peut donner lieu à des enquêtes (Dewey, 1938).
Comment les personnes se donnent-elles les moyens d’être touchées par – en percevant de certaines manières – les enjeux écologiques ? On pourra envisager le travail des mots, des images, des données, des sons, bref de toutes sortes de dispositifs mobilisés dans ce processus, leurs esthétiques ainsi que leurs manières de prendre prise sur les personnes autant que d’être saisies par elles. Par ailleurs, comment gère-t-on le débordement émotionnel qui peut émerger de ces activités, et que produit-il ? Voit-on se dessiner une ou des figures de travailleurs du sensible, au cœur du partage des connaissances et ménageant les émotions des personnes, à l’image des sensibilisateur.ice.s cher.e.s aux associations écologiques ? Comment alors ne pas négliger le jeu d’activité et de passivité au cœur de l’interaction qui les lie aux « sensibilisés » ? Enfin, que fait exactement ce travail du sensible aux personnes ? S’agit-il là d’une simple transformation de leurs pratiques par un point de vue sur le monde mieux informé, telle que les programmes de sensibilisation à l’écologie l’envisagent, ou peut-on y voir l’accompagnement de véritables métamorphoses, d’un devenir autre profondément affecté, davantage enchevêtré dans Gaïa ?
Les propositions pourront également aborder la manière dont ce travail du sensible peut s’équiper d’instruments issus non seulement de la science, mais aussi de différents types d’organisations, des associations aux Etats en passant par les entreprises. Les instruments de comptabilité et de gestion, outre leur dimension politique (Lascoumes et Le Galès, 2004), participent-ils également d’un travail du sensible ? A l’échelle des organisations, on peut notamment évoquer la Loi relative au « devoir de vigilance » ou l’obligation portée par la CSRD en Europe de s’outiller de multiples indicateurs de reporting.
2. Formes d’expression des connaissances
Comment différentes formes d’expression des connaissances participent-elles du rendre sensible ? Cet axe interroge plus directement la dimension esthétique de ces formes, où l’esthétique est prise dans « son ancien sens de capacité à “percevoir” et à être “concerné” » (Latour, 2015, p.190).
Le travail du sensible se fait parfois dans un temps long, dilaté ou discontinu, suppose une circulation de connaissances équipées de dispositifs d’expression de celles-ci. De nombreux travaux issus des études des sciences et des techniques ont abordé le rôle des dispositifs et des technologies d’écriture (Goody, 1979 [1977]), de visualisation (Daston et Galison, 2012 [2007]), mais aussi plus généralement des média (Parikka, 2012) dans la formation et la circulation des savoirs. L’étude du sensible amène à questionner en particulier l’esthétique de ces dispositifs, par exemple celle des cartes manipulées dans les Fresques du climat, imprimées d’images de décharges à ciel ouvert, de courbes exponentielles, de diagrammes alarmants, mais aussi les formes mobilisées par les organisations pour compter et représenter leurs impacts et actions environnementales. Comment ces différentes formes d’expression des connaissances équipent-elles le travail du sensible ? Comment participent-elles à leur circulation et à leur caractère opérant ? Quel est leur rôle dans les cosmogénèses des personnes enquêtées ? Comment des éléments imaginaires comme des fictions anticipatrices ou des films catastrophes se trouvent articulés aux formes développées par les scientifiques ? Et au-delà des textes et des images, que produisent des média plus expérientiels, tels que l’immersion sonore ou multisensoriels ?
3. Ordres de grandeur
Ce troisième et dernier axe se présente comme un approfondissement croisé des deux autres en proposant d’interroger les ordres de grandeur souvent mis à l’honneur dans la mise en forme de connaissances environnementales.
Alors que les mesures sont au centre de nombreuses controverses sur l’environnement, nous proposons de prolonger le souci classique de l’étude des sciences et des techniques pour la fabrique des chiffres, pour envisager les manières dont les mesures, mais plus encore, leur démesure, affectent les personnes. Comment les chiffres comptent-ils pour les personnes enquêtées ? Interroger l’esthétique des ordres de grandeur nous mène sur le terrain des effets de la démesure, du tragique et du sublime, pour ne citer que quelques-unes des possibilités ouvertes par une telle perspective. Dans un court article pour le catalogue d’une exposition intitulée Sublime. Les tremblements du monde au Centre Pompidou Metz, Jean-Baptiste Fressoz remarquait ainsi que « le concept d’anthropocène a cela d’intéressant pour l’art et l’écologie politique qu’il réactive les ressorts de l’esthétique du sublime », en jouant sur les registres de la terreur et de la stupéfaction. Au-delà des salles d’exposition, l’expérience parfois traumatique est aussi celle des personnes en contact direct et répété avec ces données de l’Anthropocène, aux premiers rangs desquels les scientifiques qui les produisent. Cette exploration de la puissance d’agir des ordres de grandeur devrait permettre de dépasser le simple constat des « chocs existentiels » qu’identifient régulièrement les travaux sur les parcours d’engagement (Hards, 2011), pour en ouvrir la boîte noire. Jean Chamel par exemple souligne très bien l’articulation des « sciences de l’effondrement » avec un travail émotionnel et spirituel constitutif d’une transition « intérieure » allant de pair avec la transition « extérieure » du monde sensible (Chamel, 2019). Nous encourageons les contributions à sonder cette esthétique des chiffres et des ordres de grandeur à travers d’autres formes que la démesure et du sublime, s’il en est.
Propositions de communications
Ces journées d’étude s’adressent à des enquêtes empiriques d’horizon disciplinaires variés des sciences sociales — STS, sociologie, anthropologie, philosophie empirique, mais aussi sciences de gestion, économie et recherche en design, ainsi que des démarches d’enquête « technographique » (Nova et Léchot Hirt, 2019) mobilisant des procédés d’écriture complémentaires au texte (musique, film, photo, dessin, installation multimédia, etc.). Les terrains seront orientés vers des questions écologiques.
Les propositions de communications, de maximum 5 000 signes, sont à envoyer à :
leone-alix.mazaud@minesparis.psl.eu et solene.sarnowski@telecom-paris.fr
au plus tard le 7 mars 2025 à minuit.
Un papier d’environ 5 000 mots sera attendu des participant.es retenu.es pour le 23 mai 2025.

Ces journées d’études bénéficient du soutien de l’Institut Interdisciplinaire de l’Innovation (i3)
Références
Bert JF., Lamy J. (2021). Voir les savoirs. Lieux, objets et gestes de la science, Paris, Anamosa.
Blanc, N. (2008). Vers une esthétique environnementale. Paris, Éditions Quae.
Bonneuil, C., Fressoz JB. (2013). L’événement anthropocène. La terre, l’histoire et nous, Paris, Le Seuil.
Brunois, F. (2005). Pour une approche interactive des savoirs locaux : l’ethno-éthologie. Journal de la Société des Océanistes, 120-121, pp.31-40.
Chamel, J, (2019). Faire le deuil d’un monde qui meurt: quand la collapsologie rencontre l’écospiritualité. Terrain, no. 71, pp. 68–85.
Chamois, C., Deluermoz, Q., and Mazurel, H. (2023). Sensibilités : entre histoire et anthropologie, L’Homme, 247-248, pp. 5-40.
Damian, J. et Higgin, M. (2024). « Aux franges du phénoménal ». Terrain. Anthropologie et sciences humaines, N°80.
Daston, L., & Galison, P. (2012 [2007]). Objectivité. Les presses du réel.
Denis J., Pontille D., (2022). Le soin des choses. Politiques de la maintenance, Paris : La Découverte.
Despret, V. (2019). Habiter en oiseau. Actes Sud.
Dewey, J. (1938). Logic: The Theory of Inquiry. Holt.
Fressoz, JB. (2016). L’anthropocène et l’esthétique du sublime. Sublime. Les tremblements du monde, Metz, Centre Pompidou-Metz, pp. 44-49.
Goody, J. (1979 [1977]). La Raison graphique. La domestication de la pensée sauvage, trad. de l’anglais par J. Bazin et A. Bensa, Paris, Éd. de Minuit.
Haraway, D. (2003). The companion species manifesto: dogs, people, and significant otherness. Chicago, Ill.: Bristol: Prickly Paradigm ; University Presses Marketing.
Hards, S. (2011). Careers of Action on Climate Change: The Evolution of Practices throughout the Life-Course. Sociology.
Hennion, H. (2004). Affaires de goût. Se rendre sensible aux choses. In Peroni M., Roux J. Sensibiliser. La sociologie dans le vif du monde. Actes du colloque du CRESAL, Saint-Étienne, 20-22 octobre 2004, Editions de l’Aube, pp.161-174.
Lascoumes, P. et Le Galès, P. (2005). Gouverner par les instruments. Presses de Sciences Po.
Latour, B. (2015). Face à Gaïa. Huit conférences sur le nouveau régime climatique. Paris : La Découverte.
Malbois, F. et Lambelet, A. (2025). « Modalités sensibles du connaître dans le care ». Revue d’Anthropologie des Connaissances.
Manceron, V. (2022). Les Veilleurs du vivant. Avec les naturalistes amateurs. Paris : La Découverte.
Morizot, B. (2020). Manière d’être vivant. Enquêtes sur la vie à travers nous. Actes Sud.
Murphy, M. (2017). The Economization of Life. Duke University Press.
Nova, N., and Léchot Hirt, L. (2019). Ethnographier avec le design. Techniques & Culture, 71(1), pp. 198-201.
Parikka, J. (2012). What Is Media Archaeology? Polity.
Peroni, M. (2008). De la notion de sensibilité au fait de sensibiliser. in Peroni, M. et Roux, J. (dir.) Sensibiliser. La sociologie dans le vif du monde. Actes du colloque du CRESAL, Saint-Étienne, 20-22 octobre 2004, Editions de l’Aube, pp.161-174.
Peroni, M. et Roux, J. (2008). Sensibiliser. La sociologie dans le vif du monde. Actes du colloque du CRESAL, Saint-Étienne, 20-22 octobre 2004, Editions de l’Aube.
Porter, TM. (1995). Trust in Numbers: The Pursuit of Objectivity in Science and Public Life. Princeton University Press.
Stengers, I. (2009). Au temps des catastrophes. Résister à la barbarie qui vient. Paris : Paris : La Découverte.
Tasset, C. (2022). L’effondrement et ses usagers : Éclectisme et réception d’une vulgarisation hétérodoxe en écologie scientifique. Zilsel, no. 1, pp. 73–103.
Tsing, A-L. (2021). The Mushroom at the End of the World: On the Possibility of Life in Capitalist Ruins. Princeton University Press.
[1] Nous souhaitons avec cet appel à communication laisser la porte ouverte à toutes sortes d’acteurs se réclamant de l’écologie, par exemple dans le domaine des sciences de la terre et de l’écologie scientifique, ou des efforts de militant.e.s pour mobiliser le grand public. Le périmètre de l’écologie n’est ainsi pas défini a priori.
[2] Voir également le récent appel de la Revue d’Anthropologie des Connaissances autour des « Modalités sensibles du connaître dans le care » ainsi que le dossier « Aux franges du phénoménal » paru dans la revue Terrain. Anthropologie et sciences humaines, N°80, p. 207., qui s’inscrit dans le projet « SENSIBILIA Sensibilités à l’épreuve de l’Anthropocène ».