Le CSI a le plaisir d’annoncer la parution de
Les publics de la mise en nombre
Antoine Hardy et Laurène Le Cozanet (dir.)

Mettre en nombre le monde a un caractère profondément politique. De la mesure des inégalités aux estimations des gaz à effet de serre en passant par les projections de croissance économique, l’actualité nous rappelle comment les chiffres sont diffusés, mobilisés, contestés.
Cet ouvrage collectif pluridisciplinaire met au jour un aspect crucial, et pourtant peu exploré, de ces opérations : leurs publics. À partir d’une grande diversité de terrains et de matériaux empiriques, les auteur·rices enquêtent sur celles et ceux que la mise en nombre concerne, interpelle, qui s’y associent, qui s’en approprient les résultats, les discutent ou les refusent. Des publics imaginés aux publics effectifs, des publics commanditaires aux publics enrôlés, ce livre donne de nouvelles clefs pour comprendre les usages et les circulations de la mise en nombre.
En dialogue avec la littérature sur la quantification et celle portant sur la datafication – deux phénomènes qu’abordent désormais toutes les disciplines des sciences humaines et sociales – cet ouvrage ouvre un front de recherche qui intéressera les étudiant·es et les chercheur·ses comme toute personne curieuse de mieux comprendre ce qui se joue lorsque nos expériences sociales sont transformées en nombres.
ISBN: 9782385426941
Éditeur: Presses des Mines
Date de publication: 2025/06
Nombre de pages: 224
Antoine Hardy est docteur en science politique, chercheur postdoctorant au Centre de sociologie de l’innovation (Mines Paris – PSL) et chercheur associé au Centre Émile-Durkheim. Son enquête de thèse a été consacrée à des mobilisations qui s’appuient sur la quantification des émissions de gaz à effet de serre des laboratoires de recherche. Ses travaux portent sur les relations entre le changement climatique, le travail scientifique et l’autorité de la science.
Laurène Le Cozanet est politiste, part-time assistant professor à l’Institut universitaire européen (Florence) et membre associée du Centre d’étude des mouvements sociaux à l’EHESS. Ses recherches portent sur les relations entre les institutions et infrastructures de la connaissance et les modes de gouvernement. Elle s’intéresse aujourd’hui au rôle politique des universités ainsi qu’à l’histoire et à la régulation des « croisements de fichiers » et autres interconnexions numériques.
